L’utilisation de la cigarette électronique est sujette à de nombreuses controverses dans le monde. Certains y voient un moyen de lutte contre le tabagisme. Pour l’organisation mondiale de la santé, elle reste tout aussi dangereuse que la cigarette classique. Cependant, le nombre d’utilisateurs ne cesse de croître, notamment en France. Objet de réglementation dans l’Union européenne, quel avenir réservent les autorités pour la vape en France ?
La position des organisations internationales sur l’avenir de la vape dans le monde
L’organisation mondiale de la santé (OMS) s’oppose farouchement à l’utilisation de la cigarette électronique. A travers de nombreuses études menées par l’instance internationale de la santé, la cigarette électronique contient de la nicotine. Ce composé toxique altère le développement normal du cerveau notamment chez les sujets de moins de 20 ans. Malheureusement, cette tranche d’âge constitue une bonne partie des utilisateurs en raison des arômes de la vape.
L’OMS prône l’éradication de la cigarette électronique. A l’instar de l’instance mondiale de la santé, plusieurs autres organisations internationales comme l’ONU dénoncent les effets néfastes de la vape sur la jeunesse.
Face à ses nombreuses dénonciations et suite à des recherches menées, des pays comme l’Inde, les États-Unis ont proscrit la production, la vente et la consommation de cigarette électronique sur leurs territoires. En Europe, des mesures aussi drastiques ne sont pas prises, mais il existe une réglementation claire sur le vapotage.
Quel est le sort de la cigarette électronique en France ?
Membre fondateur de l’Union européenne, la France respecte les décisions prises durant les assises. Depuis 2013, la cigarette électronique peut-être vendue en pharmacie ou librement selon des critères établis par le Parlement européen. En effet, toute cigarette électronique dont la teneur en nicotine excède 20 mg doit être vendue en pharmacie, car considérée comme médicament. Elle devra donc respecter toutes les normes relatives aux médicaments. En dessous de ce seuil, la vente est libre.
Une éventuelle vente autorisée en pharmacie fait appel à une prescription médicale. La cigarette électronique, serait-elle achetée sur présentation d’ordonnance médicale ? Il est tout à fait logique de se poser cette question. A en croire la position de l’OMS, la e-cig ne ferait l’objet d’aucune prescription médicale.
Toutefois, il est envisageable qu’à l’avenir la cigarette électronique soit prescrite par un médecin dans le but d’avoir une meilleure connaissance des consommateurs. Cela est d’autant plus probable que l’Académie de médecine a affirmé l’utilité de la vape en tant que moyen de sevrage au tabagisme. Pour elle, les fumeurs désireux d’arrêter peuvent passer par une étape de transition constituée par la vape.
Quelles sont les réglementations en vigueur en France ?
Les décisions de l’Union européenne restent applicables en France. Malgré les effets réduits de la cigarette électronique sur la santé, elle reste un danger pour les mineurs et les non-fumeurs. Cette réalité est à l’origine des mesures visant à permettre aux vapoteurs d’utiliser la e-cig sans mettre leur entourage en danger. Ainsi, la vape est interdite dans les lieux publics fréquentés par les enfants et dans les lieux d’affluence (transports en commun fermés, les bureaux administratifs, …).
La vape bénéficie en France de la possibilité de subsister. Cependant, elle doit se faire sous certaines conditions visant à protéger les enfants et les adolescents.