Les autorités québécoises et néerlandaises annoncent l’interdiction des arômes dans les e-liquides dès octobre 2023. Il s’agit des règlements qui entrent dans le cadre de la lutte contre le tabagisme. Ces décisions n’entraînent-elles par l’installation progressive du flavor ban au détriment du DIY ? Découvrez ici tout ce qu’il faut savoir sur cette situation.
Interdiction des e-liquide aromatisés aux Pays Bas à partir du 1er octobre 2023
Dans le but de décourager l’utilisation de la vape chez les jeunes afin d’atteindre une génération sans tabac d’ici 2040, les Pays Bas ont annoncé la suppression des arômes pour les cigarettes électroniques. Avant cette décision, on pouvait compter près de 28556 e-liquides sur le marché néerlandais. Dès lors, les ingrédients autorisés par le gouvernement sont passés de 1981 à 16.
Désormais, la liste restrictive qui déterminera le goût dans les e-liquide sera établie selon la base des données notifiées par les fabricants à travers le système européen de portail d’entrée commun. Cette base de données est celle dans laquelle les importateurs et les fabricants fournissent les informations sur la composition ainsi que les autres propriétés de leur produit. Les informations à fournir concernent particulièrement les produits du vapotage.
Pour s’assurer que les règles en vigueur soient effectivement respectées, le RIVM a établi 5 critères de vérification. Ce sont d’ailleurs ces critères qui ont permis d’établir la liste des 16 arômes légaux que les fabricants de e-liquide devront désormais utiliser. Il faut dire que les effets que ces arômes autorisés ont sur la santé sont méconnus. Il n’existe aucune donnée pouvant permettre de les évaluer.
Le gouvernement a juste autorisé l’utilisation de ces substances dans les e-liquide afin d’aider les fumeurs à arrêter de fumer. Cependant, dès le 1er octobre 2023, aucun produit de la vape contenant une saveur différente de celle du tabac ne sera plus autorisé. Plusieurs autres lois, dont l’augmentation des prix des cigarettes, accompagneront cette nouvelle législation.
Le Québec fera de même à partir du 31 octobre
Tout comme les Pays Bas, le Québec annonce aussi l’interdiction de la vente des produits de vapotage dont les saveurs sont différentes de celle du tabac. Par ailleurs, les e-liquides disponibles dans les bouteilles dont la capacité excède 30 ml et dans les dispositifs préremplis de plus de 2 ml ne pourront plus être commercialisés. L’interdiction des arômes ainsi que d’autres dispositions allant dans le même cadre ont été annoncées pour la première fois dans un projet qui date d’avril.
Ces nouvelles dispositions officiellement publiées le 2 août dernier dans le journal officiel de la province entreront en vigueur dans un délai de 90 jours, soit le 31 octobre prochain. Comme l’a rapporté Vaping360, les dirigeants s’attendent à la fermeture de la plupart des magasins de vapotage au Québec après la prise de cette décision.
La Commission européenne envisage inscrire le flavor ban dans la nouvelle TPD : quel avenir pour les DIY e-liquide ?
Le flavor ban est le bannissement des arômes dans les e-liquides pour les cigarettes et les cigarettes elles-mêmes. Lorsqu’on est utilisateur des e-cigarettes, on sait à quel point les arômes aident dans le sevrage au tabac. Bien qu’ils soient d’une aide précieuse dans le sevrage tabagique, les arômes sont toujours perçus d’un point de vue négatif par des politiques et une partie importante du grand public.
Il faut le dire, plusieurs autorités s’opposaient déjà à la vape pour des raisons injustifiées qui parfois contredisent même la science. À titre illustratif, Paul Blokhuis, ministre de la santé néerlandais, affirmait qu’une génération sans tabac devrait être aussi une génération sans e-cigarette.
L’OMS et l’Union Européenne partagent le même avis que le ministre Paul Blokhuis. Protéger les jeunes en les empêchant d’acquérir des habitudes durables qui seront préjudiciables à leur santé, c’est la raison évoquée par ces deux organisations internationales. Pourtant, plusieurs études scientifiques montrent que l’effet passerelle n’existe pas. Certaines d’entre elles n’ont trouvé aucune preuve d’une augmentation du risque pour les jeunes de passer de vapoteurs à fumeurs quotidiens.
Nul besoin de rappeler que la vape est un excellent moyen de sevrage tabagique. Le choix de ses saveurs est fait de manière à satisfaire tous les besoins des fumeurs afin de les débarrasser de leur addiction au tabac. La révision de la TPD qui sera discutée sur plusieurs mois entre dans le cadre de la lutte contre le cancer de la Commission européenne. Étant donné que la version 2014 de la TPD considère la vape comme un produit du tabac, elle se retrouve donc comme une cible de l’Union Européenne. Tout comme pour les cigarettes classiques, le risque est de voir les arômes aussi interdits dans la vape.